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Critique : The Fall Guy

« Je suis l’homme qui tombe à pic
Je suis l’homme qui vient de loin
Et dans ma peau de flic je n’ai jamais peur de rien »

Au début des années 80, Lionel Leroy chantait déjà les louanges de The Fall Guy, l’Homme qui Tombe à Pic. Dans cette série créée par Glen A. Larson, Lee Majors incarnait Colt Seavers, un cascadeur devenu chasseur de prime qui recherchait des fugitifs pour les livrer à la justice en utilisant ses compétences, en particulier dans les cascades de voiture. 113 épisodes ont fait le bonheur d’Antenne 2 ou de TF1.

Quarante ans plus tard, David Leitch reprend (plus ou moins) le personnage. Colt Seavers revient sous les traits de Ryan Gosling. La promo française se garde bien de faire le lien avec la série d’origine, car il est assez léger. Dans cette nouvelle version, Seavers est un cascadeur en exercice. Après un accident, il se fait embaucher sur un tournage. Son ancien flirt de plateau est devenu réalisatrice et il espère bien la choper à nouveau. Tout en se faisant embaucher par la productrice pour retrouver l’acteur qu’il double habituellement, et qui a disparu.

Sur le papier, on pourrait voir le lien avec la série : un cascadeur utilise hors du tournage ses capacités pour retrouver un acteur disparu. Dans la pratique, le résultat est très différent. Pendant une trop longue et trop bavarde première partie, David Leitch va mettre en avant le passé du personnage de Gosling et sa relation avec Emily Blunt. Etirée en longueur, cette séquence montre que le réalisateur ne sait pas exactement ce qu’il veut raconter ? Une comédie d’action débordante de romantisme ? Un film meta mettant l’accent le passé de cascadeur du metteur en scène ? Un blockbuster à la Mission Impossible ? Leitch tourne autour du pot pour livrer un produit divertissant, certes, mais finalement bancal. Heureusement, la seconde partie du récit, d’avantage focalisée sur la disparition, vient relever un peu le niveau.

Un peu car, comme pour Bullet Train, Leitch ne fait rien de son concept. La mise en scène est plan-plan de bout en bout, l’action est filmée de manière lambda voire chiante. Et on se demande où est passé le co-réal du premier John Wick ? Gosling amène un personnage plutôt cool, son alchimie avec Blunt fonctionne et eux poussent leurs curseurs. On peut même citer Dominic Lewis à la musique qui s’amuse à décliner à la chanson « I was made for loving you » de Kiss comme un running gag. Eux oui, Leitch non.

Le résultat est donc un blockbuster assez anecdotique, sauvé par une partie de l’écriture, quelques idées par-ci par-là et des comédiens qui s’amusent. Mais il aurait fallu plus de mise en scène pour avoir envie d’y revenir.

PS : si vous avez dépassé la quarantaine, la scène au milieu du générique vous fera sourire.

The Fall Guy, de David Leitch – Sortie en salles le 1er mai 2024

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